Depuis l’enfance, Eda aime dessiner ce que l’environnement lui inspire. Une passion qui ne l’a jamais quittée. Élevée dans la ville cosmopolite d’Istanbul en Turquie, elle débute son cursus par des études architecture du paysage à l’Université technique d’Istanbul où elle apprend l’aménagement d’espaces extérieurs publics et privés. Puis, attirée par son approche interdisciplinaire, elle s’oriente vers un master en architecture au Politecnico di Milano et participe à un programme d’échange à l’EPFL Lausanne. Plus tard, au cours de ses premières expériences professionnelles, Eda se découvre un intérêt tout particulier pour l’architecture d’intérieur. Elle complète alors son cursus d’architecte par un master en design d’intérieur à l’Université d’art et de design Iuav de Venise.

Une façon de se rapprocher du côté intimiste et artistique de l’architecture. Sa spécialité aujourd’hui.

Passionnée par les projets de rénovation, elle aime suivre leur évolution et voir la concrétisation des transformations. De la recherche et la documentation du dossier à la révision d’un design et la gestion de la collaboration avec les artisans et les experts extérieurs, ses journées ne se ressemblent jamais. En passant du dessin à la réalisation finale, elle s’attache tout particulièrement à vérifier que l’intention de départ et le concept sont respectés. Les rénovations sont parfois longues et font appel à de multiples compétences.

«Il est important de conserver ce regard sur la ligne directrice : j’aime avoir ce rôle de boussole», souligne Eda.

Quand elle réfléchit aux grandes lignes de l’étude, c’est véritablement l’esprit du lieu qu’elle cherche à exprimer. «Mes dessins doivent communiquer les caractères intrinsèques de l’espace tout en renforçant son identité. Combinée avec le respect des fonctionnalités des lieux et des intentions des clients : c’est la clé d’un projet réussi.»

Un exercice d’observation qu’Eda pratique régulièrement, y compris hors de l’agence. Dès qu’elle le peut, elle renoue en effet avec l’urban sketching. Une pratique qu’elle a apprise pendant ses études de paysagiste à Istanbul. Au gré de ses déambulations, elle croque sur le vif ce qui l’entoure et la touche. Sur un banc, dans un café, elle saisit l’instant présent et dessine les contours d’un paysage ou d’une scène de quartier. Pour le vivre encore plus intensément avec tous ses détails.